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Des Francos à mes pieds

  • Writer: Simon Gaubinou
    Simon Gaubinou
  • Oct 16, 2017
  • 2 min read

Il y a une ville dans le Nord de la Patagonie argentine que certain appelèrent Puerto Madryn. En soit, la ville elle-même n’est pas une attraction bien qu’il y ait de quoi se divertir grandement accompagné de locaux en recherche d’amusement alcoolisé.

Outre une soirée à regarder les danses folklorique du nord du pays, il y a non loin de là des animaux au paisible contagieux qui s’ébattent sous vos pieds…

Voyons… devinez-vous ? D’abord, mettant à part la notion de relativité, ils sont indéniablement grands, évoluant sous l’eau, aux chorégraphies gracieuses malgré leur masse imposante.

Bien sûr, il s’agit de baleines et plus précisément des baleines Franche Australes.

Donc, si vous vous sentez le courage d’arpenter 9 kilomètres (donc 18 aller-retour) dans des chemins rendus boueux du fait des grosses pluies de la veille, vous atteindrez la plage d’El Doradillo…

J’y suis donc allé, seul, jusqu’à me faire une légère déchirure au mollet par trop d’empressement et une mauvaise récupération de la veille. Mais je voulais vérifier ce qu’ils disaient : « elles viendront là, à tes pieds… tu verras ».

Quoi! Tu veux dire qu’en restant là elles viendront si proche de la plage. Pas besoin de prendre de barque, de bateau ou que sais-je…

Non.

Et j’ai vu…

Juché sur un python rocheux, s’étalant sous mes yeux, au creux de la baie des dizaines de silhouettes se dessinaient dans les eaux claires de l’Atlantique.

Les baleines. Et là, celle que je nommerai Josseline plus tard, était à 15 mètres de la plage.

Je descendis en vitesse, courrai, trébuchai et me rapprochai.

Un mastodonte de 15 mètres et 50 tonnes faisait des roulis-boulis sur le ventre, profitant du soleil de midi, frappant de ces nageoires l’eau et montrant son ventre blanc. Elle se disputa avec un goéland plus tard et elle patienta même jusqu’à écouter le son de mon harmonica.

Je restai peut être 2h proche d’elle, ayant même hésité à ôter mes vêtement pour aller la rejoindre dans une eau à 15 degrés…

Moi, une baleine à mes pieds et 10 autres au loin…

Et puis la marée baissa, Josseline par la force des éléments s’éloigna vers le néant. Je marchai également en direction du Sud, la scrutant du coin de l’œil, ne voulant pas la perdre du regard. Je gravis de nouveau le petit python rocheux à 20 mètres au-dessus des eaux et je la vis au loin par intermittence à 500 ou 800 mètres de la côte maintenant.

Et puis… Le moment des adieux.

Se positionnant à la verticale, elle sortit lentement sa queue le l’immensité bleue et resta une ou deux minutes dans cette position. Elle reprit sa danse trois fois de suite et s’en fut.

Serait-ce un Adieu ? Pardon, mais je me suis permis de l’interpréter comme tel.

Peut-être que non… Mais laissez-moi rêver merde !

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