Quelques joints avec Sonia Alvarez...
- Simon Gaubinou
- Jan 11, 2018
- 2 min read
Ou comment l’Argentine s’est présentée à moi la première fois.
D’une manière assez originale et mémorable.
Voici donc une de ces histoires qui peuvent arriver lorsqu’on « fait du Couchsurfing … »
Salta, dans la région du Jujuy à l’orée du désert et des montagnes Andines ; ce bout de lande verte couvant un microclimat idéal. Une ville somme toute fort agréable et au confort de vie tout à fait honnête pour une Argentine constamment enfournée dans sa crise politique et économique.
D’abord, connaissez-vous le fonctionnement de Couchsurfing ? Il s’agit d’une plateforme internet qui met en relation des locaux désireux de rencontrer ou d’accueillir des voyageurs de passage. Ici on ne parle pas d’échange financier mais plus d’échanges humains ou de bons procédés. Un jour vous m’accueillerez et je vous cuisinerai quelque chose. Sachant que la cuisine française est relativement reconnue à l’étranger les gens acceptent généralement avec plaisir.
Pour plus de sureté, il est important de laisser des avis et commentaires sur le profil de la personne afin de rassurez les autres hôtes et voyageurs.
J’avais donc pris contact avec Sonia Alvarez. Son profil décrivait un docteur en Sociologie de 63 ans sans référence.
Ce fut, ou du moins je fus sa première expérience Couchsurfing.
Maison sur les hauteurs de la Ville dominant la petite cuvette sur un versant ornée de bâtisses érigées avec gouts. Le premier contact fut un peu glacial mais il se réchauffa très vite auprès de l’antre de la cheminée lorsque nous échangeâmes sur nos vies respectives.

Cette dernière m’appris qu’elle avait convié deux de ses amis à diner le soir même étant donné qu’elle n’avait pas eu de nouvelles sérieuses sur la date exacte de mon arrivée. Ce sont les joies et incertitude de l’auto-stop. De mon côté, désireux de ne pas déranger et rongé par une faim certaine je m’en fus manger à l’extérieur. Cependant lorsque je revins et ne savant pas encore que les Argentins mangent sur les coups de 22h ou 23h, je revins avant le début de leur repas et fis la connaissance d’un des hôtes, poète et écrivain de profession. Finalement, après l’arrivée du second nous passâmes à table moi y compris. Les discussions tournèrent amples et variées, et la soirée se poursuivit dans le salon attenant avec désert, vins argentins et une sensation de comprendre de moins en moins l’accent argentin. Ceci devant être proportionnel certainement à la quantité de liquide que j’absorbais régulièrement.
Et ce fut lorsque la discussion battait son plein dans les comparaisons des institutions politiques françaises et argentines que Sonia mon hôte sortit, sans préambule aucun, une petite boite ou était méticuleusement rangés deux joints savamment roulés. Et, après que la flamme ait léché le papier roulé, à l’instar du Maté (boisson typique Paraguayo-argentine), la substance passa de main en main, lentement, entre les divers protagonistes.
Autant vous dire qu’au fur et à mesure que la baquette magique se consumait, la compréhension des éléments de discussion passa progressivement de passable à complètement nulle.
Il fallut que je puise dans mes retranchements pour rester éveiller et un tant soit peu connecter aux élucubrations de mes trois amis jusqu’à la fin de la soirée.
Enfin le lit m’ouvrit ses bras douillés.
Veillant sur mes songes, les gardiens de Marie Jane…





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