Volcan Telica
- Simon Gaubinou
- Dec 20, 2016
- 2 min read
J’ai noté qu'en allant au Nicaragua, beaucoup de volcans sont fortement déconseillés sans un guide. Que nenni. Il n’y a certes pas de carte suffisamment détaillées telles les cartes IGN en France mais les nouvelles applications telles que Maps-me ou Wikiloc couplées aux précieuses informations des agriculteurs des Fincas me furent très utiles dans mes desseins de gravir quelques volcans en solitaire.
Je parti donc un matin assez tard de l’Auberge de jeunesse de Léon ; 10h30 environ. La veille j’avais préparé quelques vivre et organiser 2.5 litres d’eau. Traversant la ville en guise d’échauffement j’entrepris de faire du stop à la sortie de la ville. Une première voiture pilotait par un ingénieur en génie civil (comme par hasard) me déposa à la tournée de San Jacinto ou après 5 min un autre pickup m’apporta jusqu’à au village. A noter que dans l’euphorie du moment, installé à l’arrière, je ne pris garde à mon chapeau qui faute d’être solidement vissé sur ma tête s’envola vers une nouvelle vie.
Arrivé à San Jacinto, j’entrepris de trouver le bon chemin avec l’aide de Mario un aimable agriculteur. En me perdant 2 fois et en comptant encore sur l’aide des agriculteurs, une petite marche de 15km à travers les fincas nicas m’amena aux portes d’une forêt. Apres l’avoir traversée, je notais qu’il me restait 1 litre d’eau pour finir l’ascension, passer la nuit et revenir sur mes pas. Pour faire simple, si je ne trouvais pas d’eau dans la soirée, le retour allait être mortellement difficile.

Heureusement en arrivant à l’entrée du Parc, le gardien me donna 1 litre d’eau salvateur.
J’arrivai finalement en un lieu fort agréable au pied d’une étable et d’une table de pique-nique à 850m d’altitude. Apres un bref repos, quelques photos du coucher du soleil, je laissai passer le flot de visiteurs jusqu'à 19h puis à 21h je me dirigeai vers le sommet en arpentant un champ chaotique parsemé de pierres volcaniques.
Prenant une grande respiration emplie de souffre au bord du cratère, m’asseyant en laissant pendouiller mes pieds dans les abysses, j’observai la lave rougeoyante et terrifiante 100 mètres sous mes orteils et me laissai hypnotisé par sa chanson.
Nous ne sommes pas grand-chose à coté de cette force de la nature.








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